Publié le 26.07.2022 à 11h42 par Arnaud Nicolas Mawel
Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) rejette en bloc la succession de Biya père à Biya fils au Cameroun. Cabral Libii est remontée contre la succession dynastique qui se prépare au Cameroun. Un mouvement dit franckiste met au-devant de la scène depuis quelques années, la figure de Franck Biya. C’est le fils ainé de l’actuel chef de l’Etat camerounais Paul Biya.
Ce dernier, âgé de 89 ans et aux commandes depuis le 06 novembre 1982, est à 3 ans de la fin du mandat en cours. Et pour sa succession, le système prépare l’opinion pour accepter son fils. Ce qui ne passe pas aux yeux de Cabral Libii, opposant, candidat arrivé 3è lors de la présidentielle du 7 octobre 2018.
Dans une publication en réaction à une série de questions de Dieudonné Essomba, un économiste habitué des plateaux de télévision, Cabral Libii laisse lire :
« Le pouvoir ne se ramasse pas comme des gousses d’ail au marché. Le pouvoir ne se donne pas comme une poignée d’arachides. Le Cameroun n’est et ne sera jamais une bananeraie que les gens se transmettront de père en fils. Jamais! (…) Je le dis avec insistance car, que les uns et les autres le retiennent bien : il n’y aura plus au Cameroun un président élu dans la fraude électorale. Jamais!», dénonce-t-il dans un post sur Facebook.
Ce 26 juillet, le plus jeune candidat à la présidentielle de 2018 a mis en garde le président français Emmanuel Macron à ce sujet. Sur les ondes de Radio France internationale (RFI), Cabral a laissé entendre qu’il n’est pas question que le chef de l’Etat français en visite au Cameroun soutienne un tel projet.
« J’espère de tout cœur que le président Macron ne viendra pas faire du double langage au Cameroun. On sait tous ce qu’il dit de la démocratie, de l’alternance vis-à-vis du Cameroun (…) Il n’est nullement question de quelques petits coups foireux d’alternance dynastique. Ce serait une provocation inacceptable de la France de venir au Cameroun adouber quelque projets mafieux. Ce serait même du pur banditisme politique que d’essayer quelque chose comme ça », prévient Cabral Libii.