Après 5 ans de détention, Alain Fabrice Mbina sort libre 

La Cour criminelle de Port-Gentil a estimé que les éléments constitutifs du viol n’étaient pas établis. Ainsi elle a prononcé le 27 juin 2022, l’acquittement au bénéfice du doute d’Alain Fabrice Mbina Mbina poursuivi pour les délits de viol sur mineur de -15 ans et inceste. 

C’est dans les bras de son avocat Me lin-Joël Ngandu, que Alain Fabrice Mbina Mbina en larmes a quitté  le 27 juin 2022 la salle d’audience de la Cour criminelle de Port-Gentil. Un moment plein d’émotions qui traduit le soulagement de la personne accusée injustement.

Après 5 ans passés à l’université du château, prison centrale de Port-Gentil, la Cour a prononcé à l’encontre de l’homme aujourd’hui âgé de près de 40 ans, son acquittement au bénéfice du doute. En effet, le prévenu était poursuivi pour les faits de viol. Ils ont eu lieu le 25 décembre 2015 a raconté l’avocat général représentant la défense de la victime Dhen Carlena Dibounga Mbina âgée de 18 ans aujourd’hui. Elle s’était éclipsée durant un laps de temps afin de réveillonner avec les voisins.

Sommée de questions de la part de sa matriarche dès son retour une heure après, elle passera aux aveux précisant avoir eu des rapports sexuels avec Jérémy le fils de leur voisin. Vatty Luissiana Nzagoudiambila, la mère de Dhen engagea des poursuites envers Éric âgé de 15 ans lors des faits, avant d’emmener sa fillette chez un gynécologue du centre hospitalier régional de N’tchéngué. Ce dernier conclut que Dhen était sexuellement active. Stupéfaction totale pour la famille mais surtout pour la mère qui ira en profondeur dans ses investigations.

En effet, selon la victime, il ressort, que c’était un an auparavant qu’elle fut déflorée par son géniteur en la personne d’Alain Fabrice Mbina Mbina la quarantaine révolue. D’où la plainte de la mère. Après multiples investigations, le pot aux roses a été connu. Renvoyé par un arrêt de la chambre d’accusation, l’accusé était ainsi face à la juridiction. Le ministère public représenté par l’avocat général, celui-ci a révélé la constance de la victime dans son récit des faits. Et que le certificat médical joint au dossier prouvait la matérialisation des faits de viol. Il a requis la culpabilité de l’accusé, et la prise en compte de sa situation de délinquant primaire et ça condamnation à la peine de 30 ans de réclusion criminel.

De son côté la défense représentée par Maître lin-Joël Ngandu, s’est appuyé sur les incohérences révélées en lien avec les procès-verbaux dressés contre l’accusé et le rapport de l’examen gynécologique. Ce qui amène à se poser la question de la fiabilité des enquêtes préliminaires dans la procédure pénale au niveau de la victime.

En l’occurrence le fait d’avoir dit qu’après l’acte au quartier Santa Barbara,  son père était allé se reposer dans l’autre chambre. Or, à l’audience elle dit que la maison n’avait qu’une seule pièce à coucher. De rajouter qu’au domicile de Mini Prix, où ils eurent trois fois des rapports sexuels, elle avait trouvé son père seul alors que sa sœur Chelsea était à l’école. À  la barre, elle a affirmé que la précitée était à la maison. Elle a ainsi fait naître un véritable doute dans la véracité des déclarations.

Me lin-Joël a indiqué que le certificat médical a été établi un an après le forfait pendant qu’elle entretenait malicieusement des rapports sexuels avec Jérémy. Un acte médical contesté du fait qu’il a été dressé après le viol du voisin avec qui elle couchait, soit en 2016. La défense de rajouter que cette pièce ne peut pas être retenue comme un élément important en la cause. Par ailleurs, le médecin ayant ausculté la victime n’est pas inscrit à l’ordre des médecins. L’avocat s’est surtout basé sur l’article 26 de l’ordonnance N⁰ 34/75 du 18 juin 1975, régissant la confrérie des hommes en blouses blanches. Bref, il a plaidé l’acquittement de son client au bénéfice du doute. Subsidiairement, il a invité la Cour à reconnaître Alain Fabrice le sursis en cas de condamnation.

In finé, les déclarations de la victime ainsi que celles de son père, que ce soit chez le juge instructeur, ou à la barre, ont toutes été opposées, puisque dans la traçabilité des lieux du crime, la version des faits et bien d’autres, des incompréhensions persistent du côté de la victime qui s’est mêlée les pinceaux. Rien n’a pu être fixé contre l’accusé en ce qui concerne les faits. Dans cet état de fait, il existe un doute. Et en droit, le doute bénéficie toujours et forcément à l’accusé.

C’est ainsi qu’il a été déclaré non-coupable du crime de viol sur mineure de -15 ans et d’inceste. Fort de cela, son acquittement au bénéfice du doute a été prononcé par la Cour criminelle de Port-Gentil qui statuait publiquement  le 27 juin 2022.

Alain Fabrice Mbina Mbina sort libre après avoir passé 5 ans à la maison d’arrêt de la capitale économique.

Vincent Ronazinault

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