Publié le 12.10.2022 à 11h31 par Paul Reinhard Wandji
Le ministère des Travaux publics a révélé que les travaux de réhabilitation le long du tronçon sont enfin en cours. Après quelques années où les paroles et les actions des autorités sur la réhabilitation de la route Bamenda-Babadjou sont restées dans deux mondes différents, des raisons de garder espoirs apparaissent.
Après d’innombrables faux départs, une première couche de goudron a enfin été posée sur la route au début du mois. Sur le tronçon Babadjou-Matazem (17 km), plusieurs ouvrages hydrauliques ont déjà été préfabriqués et doivent être posés en novembre. Des sources au ministère des Travaux publics indiquent que des équipes compétentes veillent à la qualité de la couche de gravier bitumineux actuellement utilisée.
Lors de la réunion mensuelle relative à ces travaux de construction tenue le 6 octobre 2022, il a été révélé que le taux d’exécution est de 15,81%. Les travaux auraient été fortement impactés par les pluies et une pénurie de carburant signalée.
Les attentes restent élevées dans un contexte où les utilisateurs réclament depuis des années la réalisation du projet. À maintes reprises, des images et des vidéos de passagers bloqués pendant des jours sur ce tronçon de route ont inondé Internet, provoquant l’indignation.
Le gouvernement a souvent qualifié l’insécurité de principale raison du retard. De plus, les dirigeants de la Banque mondiale ont conditionné la relance des travaux de construction à l’élaboration d’un plan de gestion de la sécurité. Cela avait été fait en novembre 2021, lors d’une visioconférence organisée par le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi avec le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo et des cadres locaux de l’institution de Bretton Woods.
Les garanties de sécurité exigées par la Banque mondiale sur cette route, qui débouche sur le corridor Enugu (Nigeria)-Bamenda (Cameroun), s’appliquent principalement à l’axe Matazem-Bamenda de 17 kilomètres.