Publié le 20.10.2022 à 10h10 par Arnaud Nicolas Mawel
Dans une communication, le ministère de la Défense déclare la mort d’une dizaine de séparatistes anglophones dans une opération menée par l’armée le 8 octobre 2022. Encore des morts en zone de crise sécuritaire au Cameroun. « Les forces de Défense ont conduit une importante opération de ratissage dans la localité de Djotin, près de Kumbo », dans la région du Nord-Ouest. Le bilan de cette opération fait état d’ « une dizaine de terroristes neutralisés (…) Plusieurs otages libérés (…) 15 armes de guerre saisies », informe le colonel Cyrille serge Atonfack, chargé de la communication des forces armées.
Selon le communiqué, l’opération de l’armée visait à « mettre hors d’état de nuire des terroristes et disciples du général No Pity (chef séparatiste autoproclamé Ndlr) qui semaient la terreur et la désolation dans cette localité et ses environs ». Par ailleurs, l’armée a désarmé plusieurs militaires reconnus avoir commis des « actes violents sur les combattants séparatistes durant l’opération » et ouvert une enquête.
Ces décès s’ajoutent sur les « 6 000 morts » dénombrés par International Crisis Group depuis le début de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en 2016. L’armée met Les informations sur l’opération du 8 octobre à la disposition du public quelque temps après le bilan d’une autre opération publié le 17 octobre.
En effet, les forces armées ont annoncé lundi dernier avoir démantelé une fabrique clandestine d’armes à feu artisanales à Mokounda. C’est un village situé à la périphérie de la ville de Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Lors de cette découverte, 12 personnes ont été interpellées et conduites à la légion de gendarmerie du Sud-Ouest pour besoin d’enquêtes.