Le 19 septembre, à New York, se tiendra la 7e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Au cours de cette réunion qui vise à mobiliser au moins 18 milliards de dollars pour préserver 20 millions de vies entre 2024 et 2026, la société civile gabonaise engagée sur ces questions espère l’implication d’Ali Bongo. À travers une déclaration ce vendredi, à Libreville, elle a appelé le chef de l’État à se rendre dans la ville américaine qui accueillera ces assises.
La 7e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est prévue pour le 19 septembre à New York. Au cours de cette rencontre, les parties engagées espèrent mobiliser au moins 18 milliards de dollars de la part de la communauté internationale. Cet argent devrait permettre de préserver 20 millions de vies à travers le monde entre 2024 et 2026. Ce, en réduisant le taux de mortalité du VIH, de la tuberculose et du paludisme de 64 % à l’horizon 2026 et en renforçant les systèmes de santé des pays dans lesquels le Fonds mondial intervient, dont le Gabon.
«Notre pays a bénéficié de sa part depuis 2002 dans ces différentes pandémies et il y a peu, contre la Covid-19, le Fonds mondial s’est une nouvelle fois tenu à nos côtés», ont fait savoir les organisations de la société civile gabonaise au cours d’une déclaration ce 9 septembre. Pour ces organisations, le renouvellement de ce montant ambitieux sera obtenu avec la participation de chaque État, dont le Gabon. «La lutte contre la maladie dans les pays du sud ne saurait être l’apanage des seuls pays du nord au prétexte de la solidarité internationale», estiment les organisations de la société civile gabonaise.
À un peu plus d’une semaine de la 7e conférence, ces organisations ont décidé de saisir le président Ali Bongo «aux fins d’assurer non seulement sa participation à la conférence de New York, mais en plus, d’octroyer la contribution du Gabon au Fonds mondial dans la logique des ressources attendues sur l’objectif global de 18 milliards de dollars américains pour les prochaines années d’exercice du Fonds». Pour ces organisations, il est important qu’Ali Bongo se rende à la réunion du 19 septembre. Selon eux, sa présence témoignerait de l’engagement politique du pays sur ces questions de santé et pourrait permettre le dégagement de plus de financement en faveur du pays.
«Je demande au président de la République, je le prie beaucoup de répondre à la réunion du 19 à New York pour que nous ne tombions plus dans les ruptures des ARV. Depuis 2 ans, nous allons de rupture en rupture et nous voulons que ça cesse», a déclaré la vice-présidente de Regap+, le Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida au Gabon. Pour elle et ses pairs, aucun pays ne peut envisager sa croissance avec une population écrasée par le fardeau des pandémies. «Y a-t-il un pays sans santé ? Nous ne le pensons pas», ont estimé les acteurs de la société civile pour qui le «Fonds mondial contre les maladies est sans doute l’une des créations les plus lumineuses des dirigeants pour ce siècle bien entamé».
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