Aussitôt choisi pour assurer la défense du «prophète» Emmanuel Ndzoma, Me Jean-Paul Moumbembé s’est rendu, le 6 septembre, à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI). Il était question de s’enquérir des conditions de détention du leader religieux, auteur de l’insémination -miraculeuse- d’un fœtus de trois mois à une femme à la recherche d’un enfant. Pour cet acte, l’évangéliste risque jusqu’à 90 jours de détention préventive à la Documentation où il se porte bien.
Le «prophète» Emmanuel Ndzoma de l’Église synagogue du Gabon (ESG) a reçu Me Jean-Paul Moumbembé, 24 heures après la désignation de celui-ci comme avocat de la défense. Sollicité par les fidèles de cette église, il s’est rendu dans les locaux de Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), ex-Cedoc, pour en savoir davantage sur les motifs concourant à la détention de ses clients. Selon SOS Prisonniers Gabon qui rapporte l’information, le chef de file de l’ESG se porte bien et n’a pas cessé de répéter qu’il ne sait pas pourquoi il est retenu à la DGDI où il pourrait passer au moins 90 jours.
Constat fait pendant son passage dans les geôles de la ‘Documentation’, Me Moumbembé a fait savoir que ses clients se portent bien. «Ils n’ont subi aucun mauvais traitement dégradant depuis qu’ils sont à la DGDI. Certains membres de leurs familles les visitent en leur apportant à manger et à boire», a-t-il précisé. Le conseil d’Emmanuel Ndzoma a pu voir, mais de loin, Hulda Mbenga (la bénéficiaire de la grossesse miraculeuse). Les deux n’ont cependant pas échangé pour des raisons d’enquêtes, dans la mesure où il pourrait influencer les déclarations des uns et des autres.
Avant de quitter les lieux, l’avocat s’est dit «très confiant pour la suite de la procédure pénale». Ce qui l’a amené à condamner les commérages et autres ragots via les réseaux sociaux «dès lors que tous ses clients bénéficient jusqu’à présent de la présomption d’innocence».
Si le prêchant et ses collaborateurs interpellés le 28 août dernier sont encore en détention à la ‘Documentation’, c’est que la loi l’autorise. la source sus citée indique en effet que «dans le cas de l’espèce, les clients de l’avocat peuvent être retenus pendant au plus 90 jours à la DGDI suivant la loi spéciale en vigueur dans le cadre des activités de la DGDI et qui déroge au Code de procédure pénale».
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