Christian Patrichi Tanasa Mbadinga © D.R
Condamné à 12 ans de prison ferme le 12 juillet 2022 par la Cour criminelle spéciale, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, ex Administrateur directeur général (ADG) de Gabon oil compagny (GOC), fait l’objet de torture sans précèdent à la prison centrale de Libreville, selon son avocat Anges Kevin Nzigou.
« Depuis plus d’un mois, il passe toutes ses journées allongé sur un matelas percé sans le droit de se déplacer », a dénoncé Me Nzigou dans une conférence de presse le 01 septembre dernier.
Dans cet enfer, il est également fermement interdit à ce proche de Brice Laccruche Alihanga (BLA), « de parler à qui que ce soit encore moins de recevoir la visite de quiconque y compris sa famille, en dehors de ses avocats ».
Des conditions de détention de plus en plus « dégradantes » qui se caractériserait même par la privation du repas « 7 jours sur 7 comme les détenus en ont droit ».
Pour Me Anges Kevin Nzigou, « il est difficile de ne pas faire un lien entre ces traitements et les déclarations de mon client lors de son procès ».
La justice reproche à l’accusé d’avoir décaissé durant sa période de gestion (2018-19) en tant que ADG de la GOC, au titre de sponsoring, dons et mécénats, une faramineuse somme de 4,665 milliards de FCFA. Des sponsorings qu’aurait bénéficié même la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) pour la Famille.
Des décaissements considérés par le tribunal comme étant une grossière malversation financière, alors que ceux-ci sont prévus, d’après Me Nzigou dans le cadre de la responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise. En plus, ces décaissements se faisaient selon le détenu, « sous les instructions de la Présidence de la République ».
Camille Boussoughou
