Précarité menstruelle : 5000 serviettes hygiéniques aux prisonnières de Libreville

 

À l’initiative de huit associations, des milliers de serviettes hygiéniques jetables et réutilisables, des sous-vêtements ainsi que des denrées alimentaires ont été mis à la disposition des femmes incarcérées à la prison centrale de Libreville le week-end écoulé.

 

Mobilisées par l’association FAM’A’PART, plusieurs structures associatives, dont Bénédicta Cantal, OYILA, La Maison de la femme akandaise et le Cabinet Allô Psy ont souhaité apporter leur aide samedi 27 août aux femmes incarcérées à la maison d’arrêt de Libreville. Elles ont mis à leur disposition plusieurs dons en nature, dont 5000 serviettes hygiéniques jetables, 10 réutilisables, 1500 protège-slips, 1 ballot de sous-vêtements ainsi que des denrées alimentaires.

Engagées depuis plusieurs mois dans la sensibilisation des populations et la collecte des produits hygiéniques dans la capitale, les donatrices parmi lesquelles Aro Voyage et In’beauté Créations expliquent que ce geste vise à «lutter contre l’illettrisme menstruel, la précarité menstruelle en milieu carcéral et à lever le tabou sur les règles». Elles reconnaissent viser encore plus grand pour les femmes en situation de litige avec la loi.

Conformément à la vision du projet GÊNA BOX visant à rendre accessibles les serviettes hygiéniques dans les lieux d’aisance publics et privés à travers le Gabon, l’association FAM’A’PART et ses alliés, dont Jeune Femme Ose et Femmes Battantes, entendent déposer «un plaidoyer pour une politique efficace sur la santé de la femme incarcérée», disposer des distributeurs de serviettes hygiéniques dans les prisons du Gabon, étendre la célébration de l’Octobre rose aux prisons et y organiser des consultations dans le cadre de la sensibilisation sur l’endométriose et la ménopause des femmes incarcérées.

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