Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.
Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.
Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.
Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.
En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.
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Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.
En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».
Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».
Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.
Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.
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