Publié le 16.08.2022 à 09h59 par Arnaud Nicolas Mawel
Les membres des collectifs OTS-OTA lancent un nouveau préavis qui prévoit la reprise du débrayage dès le 5 septembre prochain. Les enseignants ne sont pas satisfaits de la mise en œuvre des prescriptions du chef de l’Etat dans le cadre de la réponse à leurs revendications exposées en février 2022. Après la suspension de la grève suite à un début de mise en œuvre de ces directives, ils décident de reprendre les opérations « craie morte/ Ecole morte ». Le mode opératoire prévoit le boycott de la rentrée du 5 septembre 2022, puis celui de l’assemblée générale du premier trimestre de l’année scolaire 2022-2023 et enfin la réactivation de l’opération « école morte ».
Les membres des collectifs « On a trop supporté (Ots) » et « On a trop attendu (Ota) » ont écrit un mémorandum au Premier ministre chef du gouvernement Joseph Dion Ngute. Il réitère leurs revendications. Le document énumère 28 points d’insatisfaction qui constituent leurs exigences. Ce qui est nouveau c’est la revendication portant sur la reprise en solde des enseignants suspendus de salaire pour abandon de poste. Ces derniers ont été sanctionnés dans le cadre de l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat.
Cette nouveauté s’ajoutée aux anciennes exigences. Il s’agit entre autres du paiement de tous les rappels, de la suppression totale du système de 2/3 et 1/3, l’automatisation du système financier, la signature du statut spécial de l’enseignant, le paiement de toutes les prestations familiales, etc.
L’on se souvient que depuis mars 2022, le gouvernement a élaboré un chronogramme d’apurement de la dette salariale. Ce dernier prévoit la prise en charge de manière échelonnée durant l’exercice budgétaire en cours. Cette raison compte parmi celles qui ont poussé le chef de l’Etat à revoir à la hausse le budget de l’exercice 2022 dans l’ordonnance du 2 juin dernier. Ainsi le gouvernement parle de surenchère lorsque les seigneurs de la craie, parlent d’insatisfaction.