Sur près de 10 témoins cités lundi à comparaître devant la cour criminelle spécialisée dans l’affaire opposant l’ancien ADG de Gabon Oil Company (Goc), et deux de ses anciens proches collaborateurs, à l’État gabonais qui les accuse de détournement et complicité de détournement de fonds publics, entres autres, un seul a daigné y répondre. Cités, Pascal Houangni Ambouroue et Franck Yann Koubje répondaient aux abonnés absents.
L’audience devant la cour criminelle spécialisée ayant débuté le 18 juillet dans le cadre de l’affaire opposant l’ancien ADG de Gabon Oil Company (Goc) au ministère public et à l’agence judiciaire de l’État, a enregistré la présence d’un seul témoin : un auditeur, sur près d’une dizaine citée parmi lesquels de hauts cadres de l’État, à l’instar de Pascal Houangni Ambouroue et Franck Yann Koubje.
Le premier est cité en sa qualité d’ancien ministre du Pétrole et donc supérieur hiérarchique de Christian Patrichi Tanasa alors qu’il était patron de la Société nationale des hydrocarbures du Gabon. Pour justifier son absence, l’actuel ministre de la Communication a dit être en congé, selon des sources judiciaires. Il n’a non plus été représenté par un conseil.
Aucune explication par contre au sujet de l’absence du second, actuel directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor. Franck Yann Koubje non plus n’a pas été représenté devant la cour.
Si les avocats de la défense ont perçu ces absences comme «un manque de respect» (Me Anges Kevin Nzigou) à l’endroit de la juridiction, ils n’ont pas manqué d’indiquer que «la présence de tous les témoins est censée concourir à la manifestation de la vérité» (Me Henri Gey). Leur absence devant la cour criminelle spécialisée serait donc un obstacle à l’éclosion de cette «vérité», ont-ils estimé. En réponse, le président de la cour a expliqué que les différents témoins cités seront appelés à la barre si cela est jugé nécessaire.
Christian Patrichi Tanasa et ses deux coaccusés – Jérémie Ayong Nkodje Obame et Geaurge Carelle Ndemegane Ekoh – sont poursuivis pour détournement de fonds publics et complicité de détournement des fonds publics, usage de faux et blanchiment des capitaux. Ils encourent jusqu’à 20 ans de réclusion et 100 millions de FCFA d’amende.
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