L’IRAD a eu à mettre au point de 22 variétés de blé dont quatre adaptées aux cinq zones agro-écologiques du pays, mais les moyens financiers limités n’ont pas permis une transformation à grande échelle de la chaîne de valeur du blé au Cameroun.
Le Cameroun veut relancer la production du blé devenu rare et chère sur le marché mondial. Le président de la République vient d’ordonner le déblocage d’une subvention spéciale de 10,3 milliards de FCFA à cet effet. Elle sera échelonnée en cinq ans pour le compte de La production sera assurée par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), chargée de cette production.
Cette dotation, étalée sur quatre tranches jusqu’en 2026, servira à la production des semences de qualité et à la mise en place de structures locales de transformation.
D’ores et déjà, l’IRAD annonce disposer de 22 variétés de semences améliorées de blé qui serviront à relancer la production. Après les prouesses en laboratoire, les chercheurs vont multiplier ces semences de base de qualité, pour permettre aux populations de prendre le relais.
La mobilisation financière nationale sur le sujet est intervenue, au moment où les acteurs du secteur déplorent une flambée des coûts du fret et des prix du blé sur le marché international du fait du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Les chercheurs de l’IRAD promettent une production de 300 mille à 500 mille à partir de la deuxième année, ainsi que chaque année. Une production qui permettra de faire baisser les importations de blé, estimées en 2021, selon l’Institut national de la statistique (INS), à 953 476 tonnes pour 180 milliards de FCFA dépensés.
Pour l’année 2020, le Cameroun a dépensé 156 milliards de francs CFA (environ 240 millions de dollars) pour l’importation de 860.000 tonnes de blé, selon les dernières données du Bureau de mise à niveau (BMN), une institution officielle.
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