Près de 2 mois après l’annonce officielle de la reprise des échanges avec les partenaires sociaux de son département ministériel par le ministre des Eaux et forêts, le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef) se plaint des anomalies dans la mise en œuvre d’un climat social apaisé au sein du ministère.
Le 6 juillet, le Syndicat national des professionnels des Eaux et forêts (Synapef) qui a dit rappeler son attachement aux principes de bonne gouvernance et sa mission de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, a invité le «gouvernement de la République à œuvrer à la préservation d’un climat social apaisé au sein du département des Eaux et Forêts, en conformité avec son devoir régalien de responsabilité».
Cette invite intervient alors que le 17 décembre 2021, le syndicat avait suspendu son mouvement de grève lancé 10 mois plus tôt. Une suspension motivée par la nécessité de dialoguer avec la tutelle afin de trouver des «solutions durables en toute sérénité».
Le président du Synapef rappelle que le ministre avait rencontré le 27 mai 2022 les partenaires sociaux pour annoncer officiellement la reprise des échanges après 5 mois de rupture.
Selon Didier Atome Bibang, le syndicat a cru «à l’effectivité desdits échanges dans la visée de matérialiser le protocole d’accord signé le 02 septembre 2020», mais deux mois plus tard il exprime ses regrets en constatant la léthargie qui continue de prévaloir. Dans ce contexte, il dénonce une absence de réunions techniques consécutives au dialogue social renoué ; la privation arbitraire de la prime de l’année 2021 à 440 agents publics nouvellement recrutés.
A cela s’ajoutent la coupure injustifiée de 25% du montant de la prime de 2021 à 200 agents et de 50% à 29 agents ; la persistance des irrégularités contenues dans le fichier de paiement des primes ; l’illégalité de l’arrêté 043/MEFMEPCPAT/CAB-M du 03 septembre 2021 portant création du comité et fixant les modalités de gestion des recettes et contributions au profit de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (AEAFFB) ; la démarche de paiement de la prime du 1er trimestre 2022, entreprise par la tutelle auprès du directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor.
Selon Didier Atome Bibang, «1/3 des fonds destinés au paiement de la prime sont utilisés en violation de l’article 285 du Code forestier et que les agents restent interrogatifs sur la destination finale des recettes issues de la vente du bois abandonné et des amendes transactionnelles de toute l’année 2021, recettes perçues mais non déclarées jusqu’à ce jour». A ces dénonciations se greffent l’existence de comptes parallèles à celui rattaché à l’Agence comptable de l’École nationale des Eaux et forêts (Enef).
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