Publié le 30.06.2022 à 13h22 par Esther Fossi
Ce récent appel a été lancé mardi 28 juin dernier par Ahmed Ogwell, directeur par intérim du CDC Afrique. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a appelé à la fourniture d’une formation adéquate et de kits de dépistage contre la propagation du virus de la variole du singe.
Le CDC Afrique, dans un communiqué publié mardi soir, a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour renforcer les capacités de diagnostic des pays membres de l’Union africaine (UA) contre la variole du singe.
Ogwell a réitéré l’appel de son agence en faveur d’un soutien accru aux membres de l’UA et un accès accru aux diagnostics, aux traitements et aux vaccins pour limiter la propagation du virus.
Yenew Kebede, chef de la division des systèmes et réseaux de laboratoire du CDC Afrique, a souligné la nécessité d’augmenter les capacités africaines de dépistage en laboratoire comme un impératif clé pour étendre la surveillance dans les pays endémiques et non endémiques à travers l’Afrique.
« La formation est opportune et essentielle pour renforcer et étendre les capacités de dépistage de la variole du singe à travers le continent. Nous continuerons d’organiser des formations supplémentaires et de distribuer des kits de dépistage à d’autres membres de l’UA afin de renforcer la surveillance de la variole du singe sur le continent« , a-t-il dit.
Au début du mois de juin, 1392 cas suspectés et 44 confirmés avaient été détectés en Afrique. Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021.
Pour endiguer l’épidémie de variole du singe qui se répand en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs Etats ont d’ores et déjà annoncé qu’ils auraient recours à la vaccination. Mais dans les pays africains où la maladie est endémique depuis plusieurs décennies, les doses antivarioliques manquent. « Nous devons éviter d’avoir deux ripostes différentes, une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique », a alerté, le 2 juin, Matshidiso Moeti, directrice du bureau régional de l’OMS.